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 Sujet du message: [Article net] « Tokio Hotel », phénomène sociologique…
MessagePosté: Mar 4 Mai 2010 00:25 
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« Tokio Hotel », phénomène sociologique…

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9 ans déjà depuis que l’Allemand Bill Kaulitz et son frère jumeau Tom, l’un chanteur, l’autre guitariste, ont rencontré Gustav Schäfer, batteur, et Georg Listing, bassiste, pour fonder, en 2004, « Tokio Hotel », groupe emblématique dans lequel se reconnaît toute une génération de fans.

Décrié, stipendié par les pure players de la critique rock qui ne se sont pas vus vieillir tandis qu’ils devenaient « papis », « Tokio Hotel » a suscité en quelques années un énorme engouement auprès d’un public d’ados, allant jusqu’à créer dans son sillage des phénomènes d’hystérie et d’addiction qu’on a connus lors des déplacements des Beatles ou de Michael Jackson.

Ils étaient à Paris, hier soir, à Bercy.

Si personne dans mon équipe « musique » des Espaces Culturels n’était vraiment accro de ces Jiminy Cricket, j’étais curieux de m’immiscer dans la foule et de voir si la magie fonctionnait encore.

Oui, les abeilles étaient là, venues chercher leur miel. Des filles, beaucoup. 15 à 20 ans ? Très bruyantes, certaines accompagnées de garçons pas toujours à l’aise. Franchement, ils ne faisaient pas le poids dans cette marée féminine équipée de bracelets fluo et de mini caméras numériques.

Jamais, pendant un concert, je n’ai vu émerger autant de smartphones ou d’engins propres à capter chaque moment du spectacle. Toutes lumières éteintes, des milliers de points lumineux scintillaient dans la fosse comme dans les gradins, aux cadences menées par un batteur vraiment génial.

Certes, la salle n’était pas comble. Mais quand, en gros plan sur les écrans, Bill Kaulitz arborait ses tenues intergalactiques (le transformant, parfois, en un acarien androgyne qui aurait bu du punk), c’était du délire, des cris, une forme d’hystérie joviale.

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Nos voisines (âge moyen : 16 ans) s’étaient levées à 4 heures du matin pour venir de Bruxelles voler quelques images du spectacle et, une fois en ligne, rendre jalouses leurs amies sur Facebook. (A elles cinq, elles n’occupaient que deux places !!!). Même avec les bouchons bien enfoncés dans les oreilles, leur chant, à l’unisson de la grande sauterelle sur la scène, m’explosait le peu de neurones qu’il me reste.

Drôle aussi de voir ces quelques parents, témoins rescapés de ma génération, accompagner discrètement leur engeance et regarder, sidérés, cette foule chamarrée de tee-shirts dessinés de mangas et de quelques symboles gentiment destroy.

Mais sur scène, « Tokio Hotel » m’a semblé bien sage. Bill Kaulitz est vraiment un bon chanteur, il a beaucoup de coffre et un timbre très intéressant que ne laisse pas présager un look anorexique (désolé, mesdemoiselles, mais les épaulettes ne font pas illusion !). La chorégraphie est très professionnelle et les musiciens décontractés dans cette manière fluide et généreuse d’aller, de droite à gauche des gradins, rencontrer le public. Le décor aussi est très beau mais, somme toute, pour quelqu’un de ma génération, peu révolutionnaire : on se croyait sur un plateau de tournage de Dino De Laurentiis. Ou mieux encore de David Lynch quand il filmait « Dune ». Les jeux de lumière et les codes couleur renvoyaient tantôt à « Blade Runner », tantôt au « Cinquième Elément ». Mais les inspirateurs en déco SF tels Tony Masters (décédé) ou Ron Miller, Moëbius, Giger et Mézières sont aujourd’hui tous passés dans le camp des seniors-plus. Aussi, dans ce spectacle bien huilé, on restait en territoire connu. Même les projections de flammes à la Johnny étaient prévisibles et donc sans surprise.

Quel peut être, demain, l’avenir d’un groupe comme « Tokio Hotel » ? C’est la force et la créativité d’un groupe comme « Muse » que d’avoir su accompagner l’évolution de son public. Ici, le décalage commence à être patent entre des musiciens qui ont mûri et un public toujours aussi jeune. La musique de « Tokio Hotel » reste gravée dans le sillon d’origine, même si par ses thèmes, elle s’est enrichie de l’expérience de la vie. Une des chansons de Bill Kaulitz s’intitule « Wir sterben niemals aus » (Nous ne disparaîtrons jamais). On le souhaite. Mais alors, messieurs, il va vous falloir innover un peu.

Michel-Edouard Leclerc.

Source : http://www.michel-edouard-leclerc.com/w ... s/2010/04/«-tokio-hotel-»-phenomene-sociologique….php/comment-page-1

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