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 Sujet du message: [OS] ...
MessagePosté: Sam 7 Mar 2009 18:21 
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Soeurs siamoises
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Inscription : Lun 12 Jan 2009 00:07
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Avant-propos : L'OS s'appelle « ... », car je ne lui ai pas encore trouvé de titre pour le moment. J'éditerais quand je le trouverais =)


* * * * * * * * * * * * *






Encore une fois je ne sais pas ce que j’ai dit ou ce que j’ai fait. Encore une fois j’attends et je subis. J’ai beau chercher dans ma mémoire, je ne sais pas quelle faute j’ai commis… Je regarde par-dessus mon épaule, elle ne me regarde pas… J’ai l’impression qu’elle me méprise, qu’elle ne veut plus de moi et à l’intérieur, je meurs… La douleur envahit mon cœur, c’est elle mon baume apaisant en temps normal. Les larmes me montent aux yeux. Certaines coulent sur ma joue. Je donnerais tout pour ne plus lui être indifférente, je donnerais tout pour qu’elle me dise qu’elle m’aime. Qu’ai-je bien pu lui faire bon sang ? Pourquoi ne fais-je que des erreurs ? Pourquoi n’ai-je pas le droit de m’en punir ? Sans elle, je n’ai plus d’attaches à la vie. Où est l’intérêt de vivre sans son oxygène ?

Je me retourne à nouveau. Elle soupire. Je ne sais plus quoi faire ou quoi dire. J’ai peur qu’elle me haïsse encore plus. Je l’énerve, je le sens, je le sais. Mes habitudes, ma faiblesse… Je suis désolée, mais je ne le dis pas de peur de t’exaspérer. Tu te lèves, tu prends ton manteau. Tu me dis que tu as besoin de prendre l’air, que tu sors. J’accuse difficilement le coup. D’habitude on ne fait rien l’une sans l’autre et là tu pars seule. As-tu encore besoin de moi ? Vas-tu me dire qu’il est temps de prendre nos distances ? Que notre fusion est terminée ? L’envie de disparaître me tiraille au plus profond de mon être. Mais je ne suis rien sans toi… Comment vais-je survivre si tu ne veux plus de moi ? Tu es l’autre part de moi-même. Mon souffle, mon cœur, mes poumons… Ne vois-tu pas que sans toi je ne vis plus ?

Tu viens de partir. Je suis seule dans cette chambre, notre chambre… Une minute se passe, elle me paraît une éternité. Que vais-je bien pouvoir faire en t’attendant ? Je regarde autour de moi et une seule solution me vient à l’esprit : dormir. Le temps passera plus vite ainsi et peut-être que ce sera toi qui me réveillera, peut-être que tu m’aimeras à nouveau à ce moment-là. Je me couche dans le lit, l’oreiller étouffe mes sanglots. Je suis épuisée de pleurer, épuisée de te faire du mal, épuisée d’être moi. Si je pouvais être une autre, je voudrais être celle qui est parfaite à tes yeux, celle qui ne t’énerverait jamais. Je m’endors enfin.


Je suis une enfant, pieds et mains liés par les cordes de l’insouciance. Quelqu’un s’approche de moi, un pistolet à la main. Je ne comprends pas. On me répond que c’est un jeu, je n’ai aucune raison de douter. On me dit de mettre le pistolet dans ma bouche, d’appuyer sur la détente. Je rassemble toutes mes forces et je le fais. Des cliquetis se font entendre.

Je suis une adolescente, je suis moi aujourd’hui. Je comprends maintenant ce jeu, je sais qu’il est malsain. Je n’ai plus envie de jouer. Mais ai-je seulement le choix ? On me dit d’appuyer sur la détente à nouveau. Je ne veux pas. Les paroles d’une chanson se font entendre dans mon esprit : « Komm und rette mich, Ich verbrenne innerlich. Komm und rette mich, Ich schaff’s nicht ohne dich »*.

Non je ne veux pas, mais je le fais. Je suis conditionnée depuis l’enfance à le faire. Ce n’est plus un cliquetis. C’est une détonation. L’heure de ma mort a sonné, on m’a forcée à me tuer et je n’ai rien fait pour l’empêcher…



Je me réveille en sueur, en pleurs et en malaise. Un goût de fer persiste dans ma bouche. Deux saveurs ferreuses se mélangent : celle du métal et celle du sang. Je porte ma main à ma bouche. Je me suis mordu la langue. J’appelle ma sœur, j’ai besoin d’elle, mais je me souviens rapidement qu’elle est sortie à cause de moi, du mal que je lui ai fait. Bien fait pour moi, c’est ma punition que d’être à ce point mal en étant seule. Je vais dans la salle de bain, me déshabille et me glisse sous l’eau brûlante de la douche. J’ai besoin de laver mon corps transpirant la peur par tous les pores. Je ne sais pas combien de temps je reste sous cette pluie artificielle, mais elle est maintenant glacée. Assise sur le sol, je ne peux me relever. Mes muscles sont paralysés. J’entends ma sœur rentrer. Elle me cherche je crois. Elle finit par crier mon nom dans toute la maison, mais je suis incapable de dire que je suis là.

Elle doit entendre le bruit de l’eau, car elle vient près de la porte de la salle de bain. Elle me demande si je suis là, je tente de lui répondre que oui, mais ma voix se brise dans ma gorge. Je l’entends toucher au verrou. Elle vient de l’ouvrir je crois. Elle entre dans la salle de bain, probablement inquiète de mon silence. Elle ouvre la porte de la douche. Je trouve la force de replier mes jambes pour tenter de cacher ma nudité. Ma pudeur, quant à elle, ne m’a pas quittée, elle est toujours là avec ma culpabilité. Ma sœur éteint l’eau et met un drap de bain autour de moi. Ma peau est légèrement bleutée. Je suis transie par le froid. Elle m’aide à sortir de la douche. Elle ne me comprend pas. Ne t’en fais pas, tu n’y es pour rien, non… Ce n’est pas toi encore une fois, c’est moi l’unique coupable. Elle m’aide à enfiler mes sous-vêtements. Elle frictionne ma peau avec la serviette pour me réchauffer, mais la culpabilité agit comme un glaçon sur moi. Je meurs de froid, je meurs deux fois.

J’ai envie de lui hurler que je l’aime, qu’elle est tout pour moi, mais tout reste bloqué à l’intérieur. Elle voit que je ne me réchauffe pas. Elle m’emmène vers la chambre. Je ne veux pas retourner sur les lieux du crime. Je stoppe, je freine, je rechigne à entrer. L’odeur de la honte mêlée à celle de la poudre est encore bien trop forte. Dormir c’est mourir… Elle me caresse doucement le bras et me convainc d’entrer dans le lit. Elle se déshabille aussi et rentre à son tour. La chaleur humaine me fait du bien. Le poids de la culpabilité me ronge un peu moins maintenant qu’elle est à mes côtés. Je parviens à lui murmurer que je l’aime avant de m’endormir à nouveau. Mon sommeil est maintenant serein, mes rêves sont doux, car auprès de moi j’ai mon ange. Cet ange qui réchauffe cet être glacé depuis des années.




*Rette Mich
Tokio Hotel

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 Sujet du message: Re: [OS] ...
MessagePosté: Sam 7 Mar 2009 20:23 
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On y sent tellement de vecu, tellement de peine

C'est bouleversant de sincérité, si perdue, si seule avec ses regrets, ses peurs, sa souffrance

J'aimerai être capable de faire ressentir autant de peine à mes lectrices que j'en ai en te lisant, mais je pense que je ne saurais pas ..... tu sais éveillé celui qui en nous a souffert et que l'on tente de cacher à tout pris

Un titre ...... "Perdue en moi-même" .....

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De nos rêves naissent et meurent des mondes fantastiques.
La vie, l'amour, la mort se côtoient dans un semblant de réalité,
Dont seule notre imagination en fixe les limites.
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 Sujet du message: Re: [OS] ...
MessagePosté: Sam 7 Mar 2009 20:43 
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Soeurs siamoises
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Inscription : Lun 12 Jan 2009 00:02
Messages : 1868
Si tu es bouleversée par tout cela que devrais-je dire... :pale

Mon cœur est serré, mon cœur souffre de voir toute cette peine, ce mal-être et cette culpabilité qui ne devrait jamais être. Je me sens mal, je culpabilise à mon tour... j'aime ces mots mais je ne devrais pas...

Tout ce que je sais c'est que quoi qu'il puisse un jour arriver, je serais capable de tout et même plus encore pour que tu te "relèves". Je ne te quitterais jamais car pour moi, partir sans toi c'est mourir.

Je t'aime plus que c'est permis d'aimer et le seul regret que j'aurais à vie sera que le sang qui coulent dans nos veines ne soit pas le même. Alors je ne ferais que te répéter éternellement cette phrase que nous affectionnons tant :
"Du bist alles was ich bin und alles was durch meine Adern fließt"

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The show has just begun...

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**Du bist alles was ich bin und alles was durch meine Adern fließt**


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 Sujet du message: Re: [OS] ...
MessagePosté: Sam 7 Mar 2009 21:29 
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Soeurs siamoises
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Inscription : Lun 12 Jan 2009 00:07
Messages : 1497
Midian : Je ne sais pas trop quoi dire... Disons que ce n'est pas du tout intentionnel ce que je fais ressentir. C'est juste pour exorciser que j'écris ce genre de choses...

Merci pour le titre, c'est une piste en effet ^^


Ma SiamoisAnge :coeur : Je suis désolée pour tout ce que je te fais endurer...

Je t'aime, tu sais ?

Je n'oublierai jamais cette phrase, je te le promets.

Je t'aime pour l'éternité.

_________________


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