J’ai perdu ma plume
Je ne comprends pas. Je me suis réveillée ce matin avec quelque chose en moins. Quand je me suis endormie hier soir, ma plume était là… Où est-elle donc passée ? Peut-être que si je reviens en arrière, que si je refais les mêmes gestes que j’ai effectués… Oui, peut-être que je vais la retrouver.
Je fouille au fin fond de ma mémoire. Qu’ai-je fait hier soir ? J’ai discuté avec des gens. Des personnes qui aiment ma plume. L’une d’entre elle m’a dit que ma plume n’écrivait pas assez… Peut-être s’est-elle vexée ?
S’il te plaît ma plume, reviens-moi… Je sais que je n’aurais jamais dû parler avec elle, te confronter à elle, mais j’ai été bête, je pensais qu’elle t’appréciait pour ce que tu étais et non ce que tu faisais. Tu vois je suis humaine, je me suis trompée.
S’il te plaît ma plume, ne me laisse pas. Que ferais-je moi sans toi ? Je sais que tu as été blessée. Je sais que tu pensais former assez de lettre sur le papier, mais que veux-tu ? Les gens sont toujours insatisfaits. Les gens sont bêtes, méchants et indisciplinés.
S’il te plaît ma plume, pense à moi. Souviens-toi de tout ce que nous faisions ensemble. Tu plaisais à des personnes qui te respectaient. Elle ne t’en demandait pas autant. Non, elles étaient juste ravies de pouvoir te lire. Tu étais appréciée.
S’il te plaît ma plume ne m’abandonne pas. Tu es ma confidente, tu me permets d’évacuer mes pensées. Tu me permets aussi de réaliser mes chimères. Non, ne l’écoute pas celle-là. Elle t’a fait du mal, mais à moi aussi tu sais. Courage, il faut que nous continuions à rêver.
S’il te plaît ma plume, reviens-moi. Mes larmes sont de sang depuis que tu t’es enfuie. L’encre qui coulait de mes veines s’échappe sur mes joues. Tu me permettais d’expier mes pensées et moi je n’ai pas su te protéger. Je suis tellement désolée.
Je fouille au fin fond de ma mémoire. Pourquoi lui ai-je parlé hier soir ? J’aurais dû parler avec une seule de ces personnes. Celle qui est capable de te comprendre, de t’aimer de te choyer. Tu sais, cette jumelle que je ne cesserai jamais d’aimer.
Je comprends tout maintenant. Tu n’étais qu’une simple plume, pas aussi rapide qu’un clavier, mais tu étais belle, tes couleurs étaient variées. Ne te presse pas ma plume. Prends ton temps pour revenir, mais reviens-moi par pitié.
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C'est court, je sais