Pour celles qui aiment les frissons!!!
A la recherche de mon identité
Chapitre 1 :J’ai mal à la tête. A cause de cela, j’arrive à peine à ouvrir les yeux. Mais je le fais quand même, m’arrachant au passage quelques cils prisonniers des larmes qui se sont solidifiées. C’est comme si je sortais d’un sommeil long de plusieurs semaines.
La seule chose que je vois est en dehors de toutes mes attentes. Tout autour de moi n’est qu’obscurité. Il n’y a pas le moindre signe de lumière.
J’essaye de visualiser la situation et me rends compte que mes bras longent mon torse et que mes mains se touchent derrière mon dos .
J’aimerais les séparer, mais quelques chose m’en empêche. Il me faut plusieurs secondes avant de réaliser qu’elles sont liées avec une corde. Je tire sur le lien, mais celui-ci fait souffrir mes poignets endoloris.
Une question me vient à l’esprit. Où suis-je ?
Me relever et tenir sur mes jambes me permettrait peut-être d’explorer cette obscurité pour répondre à mon énigme.
Je sollicite mes jambes lourdes. Je suis assis dessus.
En tentant de me dégager, je prends conscience que mes chevilles elles aussi sont liées. Quel est donc ce cauchemard ? Je peux à peine bouger !!
Mes mains touchent involontairement une surface lisse. Ce contact m’intrigua tellement que j‘ouvris les mains pour les plaquer sur cette étrange texture.
C’est dur, comme de la pierre.
C’est humide, comme de l’herbe encore pleine de rosée.
C ‘est lisse, comme un parquet bien poncé.
C’est froid, comme de la glace.
En tâtonnant cette chose dans mon dos, j’émets l’hypothèse que c’est un mur .
Mais ceci ne m’aide pas beaucoup : je ne sais toujours pas où je suis !
Cette obscurité m’intrigue : peut-être est-ce le néant …
Non, au fond, il n’y a pas de murs dans le néant ! Et il n’y a pas de sol non plus. Or, je suis soutenu sous mes jambes !
Mes membres inférieurs ont beau être en contact direct avec le sol, je n’arrive pas à savoir quelle matière cela peut-être. C’est froid, mais c’est tout ce que je peux ressentir.
Une idée germe alors dans mon esprit !
Je me mets à me balancer d’avant en arrière, en accélérant progressivement le mouvement.
Pour finir, je bascule et tombe sur mon front. J’émets inconsciemment un petit son qui témoigne de la douleur et serre les dents. Deuxième conclusion : le sol est dur !
Plus dur que mon crâne en tout cas.
Je frotte ma tête au sol et le touche du bout des lèvres.
Je me fais une idée de la matière, mais veux en être certain.
J’ouvre la bouche, sors ma langue, et lèche le sol.
C’est comme s’il s’effritait…
Maintenant, je n’ai plus aucun doute !
La consistance, l’odeur, la froideur, l’humidité, ce n’est rien d’autre que de la terre !
Récapitulons : Mes poignets et chevilles sont liés, il fait noir, je suis contre un mur et un sol terreux.
Un petit bruit attire mon attention : un crépitement.
Je cesse de bouger et me concentre pour essayer de reconnaître ce bruit. C’est comme si une bestiole grattait la terre ou griffait les murs.
Je prends peur, ma respiration s’accélère, accompagnant les battements de mon cœur.
Les petits crépitements se retrouvent vite masqués par mes propres bruits auxquels s’ajoutent mes déglutissements.
Tout de ce lieu me semble insalubre. Je suis prisonnier !
Et enfermé avec des bêtes ! En y réfléchissant bien, je dirais même que tous ces crépitement grouillent de partout !
Apeuré, je pousse un long cri !
Peut-être quelqu’un m’entendra-t-il ?
Peut-être quelqu’un pourra-t-il me sortir de là !